Luxembourg: espaces d’action, coopération territoriale Etat-Communes et visions territoriales

Au sein des espaces d’action, le PDAT préconise de définir à l’échelle intercommunale, voire transfrontalière si la situation l’exige, une stratégie territoriale partagée transposant et approfondissant les objectifs et la stratégie du PDAT.

Depuis 2005, le Département de l’aménagement du territoire propose déjà aux communes d’élaborer ensemble des stratégies de développement conjointes pour la mise en valeur de leur territoire, le tout en s’inscrivant dans l’esprit de l’approche intégrée prônée dans le cadre des discussions menées au niveau européen et en poursuivant les objectifs de la politique d’aménagement du territoire et du PDAT les concernant.

Au Luxembourg, il n’existe pas de documents de planification intercommunaux contraignants et formels. Les communes sont en effet, la seule application du principe de la décentralisation territoriale. Ainsi, des documents de planification formels existent pour le niveau national et pour le niveau communal.

A partir de 2005 un instrument novateur informel et partenarial de conventions de coopération territoriale Etat-communes a été mis en place pour la promotion d’un développement urbain intégré et durable des espaces concernant plusieurs communes. Ces formes de coopération, incluent l’Etat comme partenaire actif et concernent plusieurs ensembles spatiaux. A travers les conventions de coopération territoriale Etat-Communes, les communes concernées ainsi que l’Etat luxembourgeois représenté par le ministère ayant l’aménagement du territoire dans ses compétences s’engagent à mener un processus de planification et de développement intercommunal intégratif et durable.

En complément des instruments de planification formels, les conventions de coopération territoriale encouragent une approche de planification dynamique et flexible basée sur le dialogue et le développement de projets concrets. Elles sont caractérisées par un échange d’expériences et de savoir-faire intercommunal, interministériel et multidisciplinaire et contribuent à l’émergence d’une culture de planification plus participative.

Dans le cadre du processus de rédaction de l’actuel PDAT, des visions territoriales ont été élaborées pour les trois agglomérations qui font partie de certains des espaces d’action identifiés : la Nordstad, l’Agglo-Centre et la Région Sud. De plus, l’élaboration d’une vision territoriale pour le canton de Redange a également été initiée. Ces processus d’élaboration de visions territoriales ont été mis en œuvre pour soutenir davantage les communes dans leurs efforts d’élaboration de stratégies conjointes.

 

Compte tenu des objectifs du PDAT ainsi que du rôle et des fonctions d’un CDA, il est primordial que les stratégies développées pour et par les espaces d’action définissent des visions territoriales partagées qui concernent plusieurs éléments : l’organisation des services et des équipements publics, la planification de la mobilité, le développement urbain et la consommation du sol ainsi que l’environnement. Les objectifs du PDAT peuvent ainsi être déclinés et précisés au niveau local dans le cadre d’un processus multiniveau associant l’ensemble des acteurs compétents, y compris les citoyens.

De plus, dans le cadre de la coopération transfrontalière autour du site phare de Belval et de la ville d’Esch-sur-Alzette, un groupement européen de coopération territoriale (GECT) dénommé Alzette-Belval a été créé en mars 2013. Le but est ainsi de créer des pôles économiques complémentaires à celui de la Ville de Luxembourg, à travers la création de logement et d’emplois, en vue de rapprocher les fonctions habiter et travailler, de créer une véritable mixité des fonctions et de diminuer ainsi les besoins en déplacements.

 

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