2003-2013

 

Le flux de résidants wallons vers la France est beaucoup moins important que le flux des travailleurs français vers la Wallonie (5 952 contre 29 129 personnes). Ce sont majoritairement les résidents des arrondissements de Mouscron et de Tournai qui quittent la Wallonie pour aller travailler en France (69,9%, 4 163 personnes).

Les flux de travailleurs frontaliers entre la Wallonie et la France ont connu une hausse pendant la période 2003-2013 dans les deux directions, même si, en chiffres absolus, la croissance est beaucoup plus significative en direction de la Wallonie. A partir de 2009, les flux de travailleurs frontaliers vers la Wallonie ont tendance à ralentir. Cette relative stagnation des flux s’explique en partie par l’application d’un nouveau régime fiscal à partir du 1er janvier 2012. Ce dernier prévoit que chaque salarié paie désormais ses impôts sur son lieu de travail. Reste que la question fiscale n'est qu'un des nombreux déterminants du travail frontalier : son ressort est une combinaison complexe de critères d'accessibilité géographique et d'adéquation entre les individus et les marchés du travail de part et d'autre de la frontière. A part de la proximité géographique des pôles d’emplois wallons, la mobilité transfrontalière des résidents du Nord-Pas-de-Calais est stimulée notamment par le peu d’opportunité de travail dans leurs arrondissements de résidence des travailleurs frontaliers, en particulier pour les ouvriers. Par ailleurs, le marché de l’emploi belge reste attractif en raison de meilleurs résultats socio-économiques que ceux des régions de résidence. D’autres motifs sont la concordance entre les besoins du marché wallon et les profils des résidents de France, ou encore des revenus qui restent généralement plus élevés pour un emploi en Belgique même après la révision de la convention fiscale franco-belge.

 

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