Etablissements SEVESO et centrales nucléaires 2018

 

La carte est issue d’une coopération entre le SIG-GR et l'Institut de Gestion de l'Environnement et d'Aménagement du Territoire (IGEAT) de l'Université Libre de Bruxelles. Elle fait partie du cahier thématique "Environnement et énergie" que l'IGEAT a réalisé dans le cadre du diagnostic territorial pour le Schéma de Développement Territorial de la Grande Région (SDTGR).

 

Les sites SEVESO et les centrales nucléaires sont potentiellement la source d’accidents graves, générant d’importants impacts pour leur voisinage et nécessitant dès lors des réactions rapides.

 

Les établissements « SEVESO » : des établissements classés et contrôlés

Au sein des sites industriels, la présence de substances dangereuses est génératrice de risques pour la santé humaine et l’environnement. La Directive 2012/18/UE (« SEVESO ») vise à maitriser les dangers liés aux accidents majeurs impliquant ce type de substance. Elle s’applique aux établissements industriels mais aussi aux autorités locales.

Les établissements SEVESO sont distingués selon la quantité et la dangerosité des substances en présence ou pouvant être générées.
Il y a 73 établissements SEVESO en Lorraine contre 116 en Wallonie et 131 en Rhénanie-Palatinat. Au Grand-Duché du Luxembourg, il y 17 sites et en Sarre 29. Au sein de la Grande Région, 56% des Etablissements SEVESO sont classés seuil haut.

Les établissements classés seuil haut représentent le risque le plus important et sont obligés de réaliser un plan d’urgence externe, pour prévenir les dégâts pouvant être engendrés vis-à-vis de l’extérieur de l’établissement mais aussi pour pouvoir mieux coordonner les secours en cas d’accidents.

La Belgique, la France, l’Allemagne et le Luxembourg accusent un retard dans l’établissement de tels plans d’urgence.

 

Vers une diminution du risque nucléaire

En matière nucléaire, le traité EURATOM et la Directive 2014/87/EURATOM impliquent la mise en place de mécanismes de coopération, une augmentation de l’autonomie des agences nationales de sécurité nucléaire et un contrôle par les pairs sur des questions liées aux pratiques de sécurité.

En cas d’accident nucléaire, c’est la législation à l’oeuvre dans le pays où est située la centrale qui prime. Diverses mesures intégrées dans les pratiques nationales concernent la définition des zones géographiques et des mesures d’urgence en cas d’accident nucléaire.

L’évacuation des populations doit être préparée dans un rayon de 5 km autour des centrales nucléaires et la mise à l’abri et l’ingestion d’iodes dans un rayon de 20 km. L’extension de ces distances doit être intégrée dans le cadre d’une stratégie globale afin d’être capable d’étendre l’évacuation à 20 km et la mise à l’abri et l’ingestion de comprimés d’iodes jusqu’à 100 km.

Selon ces critères, quatre centrales nécessitent des mesures de gestion transfrontalière avec plusieurs versants de la Grande Région. Deux sont situées sur le territoire grand régional : Cattenom et Tihange. Les deux autres sont situées en dehors du territoire d’étude : Philippsburg (dans le Bade-Wurtemberg) et Chooz (dans la Région Grand-Est). Parmi ces installations seules les deux françaises devraient encore être en exploitation après 2025.

 

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